Cervantès : un personnage insaisissable
Adriana Lassel, auteure de Cinq années avec Cervantès, a animé, vendredi après-midi à la salle de la direction générale de la Safex, une rencontre autour de son roman historique. Cette rencontre organisée par l’ambassade d’Espagne en Algérie et l’Institut Cervantès d’Alger s’inscrit dans le cadre des activités de l’Institut au XVIIe Salon international du livre d’Alger. Dans son roman, Adriana Lassel revient sur les cinq années de captivité de Miguel De Cervantès à Alger. Une période importante dans sa vie, car après sa libération et son retour en Espagne, Cervantès a commencé à produire des pièces de théâtre et a également écrit son chef d’œuvre incontestable, Don Quichotte. L’auteure qui a enseigné de longues années à l’Institut des langues étrangères d’Alger, a indiqué que ce livre aborde l’histoire de Cervantès “d’un point de vue algérien”. C’est, pour elle, le regard d’une Algéroise sur l’œuvre de cet auteur. En effet, et en plus de raconter ses années de captivité, Adriana Lassel démontre comment sa captivité — donc ses années algéroises — “l’a transformé et façonné”. Adriana Lassel s’intéresse à ce personnage depuis toujours, depuis surtout qu’elle s’est spécialisée dans l’œuvre de Cervantès et le monde musulman. Elle a appuyé durant la rencontre que la recherche des traces de Cervantès a été quelque peu difficile, parce que le personnage est insaisissable, très complexe, et qu’il est difficile de trouver la vérité.
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Dans la grotte de Cervantès
Mardi soir, la Bibliothèque nationale du Hamma s’est déplacée à la grotte où Miguel de Cervantes s’était autrefois réfugié !L’endroit fait face au Jardin d’essai, un carré de broussailles sans âge adjacent à l’édifice, récent et austère, qui abrite la Bibliothèque nationale d’Algérie. Et, plus loin, à la mer écumante par laquelle est arrivé, enchaîné, le père de Don Quichotte en l’an de grâce 1575. Le poète espagnol fut capturé en haute mer, alors qu’il faisait cap vers son pays, et emprisonné par des pirates algériens. Il fut remis en liberté après cinq ans de bagne, et quatre tentatives d’évasion ratées, grâce à une rançon (cinq cents écus d’or) réunie par sa famille. L’un des épisodes où le poète tenta de s’enfuir le vit occuper pendant plusieurs mois cette grotte, qu’un complice creusa pour lui, avant d’être dénoncé et remis en captivité. C’est dans ce passé désenchanté du poète que s’est faite l’irruption institutionnelle, après tant d’années d’oubli délibéré. Sur la petite cour qui entoure la cavité, la Bibliothèque nationale — qui compte traduire et éditer un recueil de poésie et une pièce de théâtre du poète — a organisé une soirée poétique. Une soirée manquant de saveur et de couleur, qui a donné à écouter des verves déclamatoires tous azimuts, allant du pastiche de Mahmoud Darwich à la prose patriotique à la gloire de l’Algérie. Au programme également, figurait une représentation théâtrale donnée par de jeunes étudiants de l’Inad. Pour rappel,le premier hommage rendu à Miguel de Cervantes à cet endroit remonte à 1887, date à laquelle fut placée une plaque commémorative, le dernier en 1926 où fut aménagé un square et érigé une pyramide sur laquelle étaient reproduites des armes d’Espagne. Avant l’intervention de l’APC de Belouizded, ces dernières années ont vu ce lieu se transformer en repère où venaient se réfugier des regards des garnements adeptes de l’excès, comme il y en a tant dans ses quartiers bigarrés de la capitale.
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Institut Cervantès d’Alger Table ronde : «Femmes hispaniques dans les postes de responsabilité»
A l’occasion de la Journée internationale de la femme travailleuse, l’Institut Cervantès d’Alger et l’ambassade d’Espagne en Algérie, en collaboration avec l’ambassade de Cuba en Algérie, organisent une table ronde intitulée «Femmes hispanophones dans des postes de responsabilité» , le lundi 11 mars à 18h, à la salle des Actes de l’Institut Cervantès d’Alger. Les intervenantes sont : Le Dr Doris de la C. Sierra Pérez,coordinatrice nationale du programme de santé maternelle et infantile de la brigade médicale cubaine en Algérie. Ana Soldevilla, directrice internationale du groupe espagnol Satec, intégrateur de solutions technologiques à valeur ajoutée. La table ronde est en espagnol avec traduction simultanée en français.
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